L’Artifoire… le tout début

L’ARTIFOIRE … le tout début (Extrait d’un texte de Serdu)
C’était un mercredi de septembre, en 1974 …
Là où se trouve actuellement un magasin d’article de sport, c’était le café de Roger Loy et Marcelle.
Il y avait, ce soir-là, peu de monde.
Une tablée, tout de même, avec 4 hommes qui discutent passionnément : Norbert Duroisin, Albert Leclercq, Roger Loy et moi-même….
Marcelle, assise dans le comptoir, écoute en jetant un œil sur la grande horloge. Elle apporte des verres de pils qui font grandir l’animation.
« Le sujet est de taille », disait Norbert, jamais le dernier à provoquer les sourires…
« Dans le temps, les fêtes du 21 juillet étaient éclatantes, à Hollain : régates sur l’Escaut, feu d’artifice, … Il faudrait faire revivre l’ambiance ! »
« Et pourquoi pas une Foire aux artisans ? » glisse Norbert, « Ellezelles en organise une depuis plusieurs années et le succès est au rendez-vous. On a, à Hollain et environs, de vrais artisans qui vivent de leur métier. Montrons cela aux visiteurs ! »Monsieur Albert, d’habitude prudent et septique, se laisse convaincre et accepte d’être le premier président. Norbert sera le premier trésorier –je me souviens de sa boîte en fer cabossée, où il placera longtemps les billets et les factures… « Et il dort dessus ! » ajoutait Eva (son épouse)- Roger Loy prit le poste de « relations publiques » et « responsable technique » … et le secrétariat tomba … sur « le plus jeune » !Dès 1975 donc, 8 artisans, un mini-chapiteau sur la place de l’église, sans plancher.
La poussière vole dans les verres et sur la laine de Ghislaine et Dany Barbez. Les copeaux de pierre de Norbert font de même. Daniel De Mey, électricien, lance les disques 45 tours et remet le courant quand les besoins énergétiques dépassent la bonne volonté d’un compteur famélique (là où se trouve le restaurant maintenant).

La foule régionale s’intéresse, les Français s’arrêtent, le chapiteau est trop petit !!!
Il faut déménager…
« La place verte ? ce sera trop grand ! » dit Monsieur Albert.
Essayons … Et peu à peu, les visiteurs se sont comptés en centaines, puis en milliers, au même rythme que les coups de burin de Norbert … Mais qui dira les transports avec nos autos personnelles pour aller chercher à Rumes 2 stands, à Tournai 5, …. Et puis tout faire avec des « bouts de ficelle » (Norbert en avait toujours dans sa poche !) Et aussi monter et démonter tout en étant 4 ou 5 ….
Mais l’Artifoire était lancée !